Une histoire de famille
Angarde, l’audacieux nom de la marque traduit en partie ses valeurs et son mode de fonctionnement. Car « angarde » veut dire « avant-garde » en vieux français ; en avance en s’appuyant sur la tradition, telle pourrait être la devise de l’entreprise fondée il y a cinq ans par Astrid et Alexandre Suermondt. Frère et sœur, moitié basques, moitié landais, tous deux ont grandi à Bordeaux et reviennent régulièrement à Ascain, où résident leurs parents. « Nous avons toujours apprécié les espadrilles, que l’on retrouve dans toute la région », explique Alexandre. « Pourtant, nous lui trouvions quelques limites, notamment en termes de résistance à l’eau, et de confort. Alors, quand nous avons décidé de travailler ensemble et de lancer une marque, nous nous sommes rapidement dit qu’il pouvait être intéressant de repenser cette chaussure et de l’améliorer. D’y apporter plus de confort, donc, mais aussi de permettre qu’elle soit portée en ville, pas seulement à la plage. L’idée, c’est que si vous allez passer un week-end à Biarritz, vous pouvez prendre une seule paire de chaussures, qui sera très polyvalente », poursuit Alexandre.
Des engagements forts
Après un an de développement du concept, Angarde a donc lancé depuis Paris ses premiers modèles à l’été 2014. À mi-chemin entre l’espadrille et la sneaker, ces derniers sont à la fois légers et de bon goût ; ils ne tardent pas à trouver leur cible.
Hommes, puis femmes et enfants, Angarde s’est diversifié sans perdre de vue ses valeurs : ses cuirs, cotons et semelles viennent de France, d’Italie et d’Espagne. Des produits naturels, des circuits courts et un engagement fort : une partie des bénéfices d’Angarde est reversée à l’ONG Solidarités International, qui développe l’accès à l’eau potable dans des pays en crise. « C’est une volonté de notre part, et on sent aussi que cela correspond de plus en plus à un souhait des consommateurs », précise Alexandre. « Bien sûr, c’est d’abord le look et la qualité du produit qui fait la différence, mais on ressent très clairement qu’il y a besoin d’acheter des choses qui ont du sens. »
Dans le même esprit, Angarde propose de récupérer ses chaussures usagées, pour les recycler ou les réutiliser, en échange d’une promotion de 20 % sur le prochain achat.
Journaliste indépendant et président du Club de la presse de Bordeaux, Jean Berthelot de La Glétais écrit souvent sur les thématiques de la mode masculine et du développement durable, souhaitant faire découvrir les initiatives intéressantes en la matière dans la région.