Monflanquin par les transports en commun

Nos plus beaux villages accessibles en trains et bus

Dans la série « tourisme durable » en Nouvelle-Aquitaine, nous vous proposons d’aller à la découverte de pépites patrimoniales dotées du label « plus beaux villages de France » et accessibles par les transports en commun. Prenez le temps, pas la voiture 😉

Villages océaniques, depuis la gare de La Rochelle

Villages océaniques

Sur « Ré la blanche », la célèbre île charentaise, deux villages sont faciles à rejoindre depuis la cité portuaire de La Rochelle, grâce au bus régional n°3. Sur place, le vélo est roi et l’île se découvre facilement par ses pistes cyclables.

D’abord La Flotte-en-Ré, village de pêcheurs depuis le Moyen-Âge qui demeure une étape connue des marins. Installez-vous en terrasse sur le port, pour boire un verre ou déguster des fruits de mers en admirant les voiliers. Pour rejoindre le marché avec sa jolie halle de style médiéval, empruntez les venelles fleuries aux maisons blanches. Face à la mer, l’Abbaye des Châteliers offre une pause méditative.

Vient ensuite Ars-en-Ré, au cœur des marais salants, qui se repère grâce au clocher blanc et noir de son église. 60 sauniers vivent encore de l’activité salicole. Des randonnées sont proposées pour découvrir ces paysages des marais et leurs habitants ailés, tandis que la baie offre un magnifique espace pour les sports nautiques.

L'office de tourisme de La Rochelle propose, en saison, une excursion à la journée vers Brouage et Rochefort. Le van mini-bus de 8 places peut être privatisé. Ces excursions se déroulent tous les samedis (pour le mois d'avril, mai, juin, et septembre) et tous les mercredis en juillet-août.

Villages bucoliques, par les bus régionaux

Villages bucoliques

Après le bleu de l’océan, passons au vert de la campagne.

En moins d’une heure depuis Limoges, le bus régional n°12 vous conduit à Mortemart (via Oradour, village historique de la Seconde Guerre mondiale). Ce petit village conserve de son prestigieux passé un château ducal, des « maisons des notables » ainsi que deux des trois couvents édifiés dans le village. N’oubliez pas d’entrer dans l'église Saint-Hilaire : elle abrite des stalles du XVème siècle. Les dimanches de juillet-août, la halle aux beaux piliers de chêne accueille un marché de producteurs locaux.

Cap vers le sud et Villeneuve-sur-Lot, d’où partent des bus en direction de trois villages labellisés. Le plus proche, Pujols, fait carrément partie de l’agglomération. La ligne 3 des bus vous permet donc de découvrir cette ancienne place forte, plutôt tournée à présent vers la création, avec trois galeries d’art. L’art du XVIème siècle s’admire quant à lui sur les murs de l’église ayant conservé des fresques murales, église qui accueille souvent, l’été, des expositions. -C’est certain : tout cela, mêlé au charme des vieilles pierres, vous inspirera de belles photos !

Les deux autres villages se situent sur le trajet de la ligne régionale n°4 reliant Villeneuve et Bergerac. D’abord Monflanquin, célèbre bastide perchée, offrant une vue dégagée sur les vergers environnants. Nombreux sont les producteurs qui vous régaleront. La traditionnelle tourtière au pruneau est un régal ! Ici aussi on accueille volontiers les artistes, notamment autour du pôle régional de ressources artistiques et culturelles Pollen. C’est enfin le village natal d’un guide conférencier pas comme les autres, Janouille la fripouille, qui vous contera joyeusement l’épopée de bastides et de leurs habitants à travers les siècles.

Villeréal

À l’arrêt suivant de la ligne de bus, c’est la bastide royale de Villeréal qui vous attend. En son cœur, une halle en bois dotée, fait rare, d’un étage. Les animations vont bon train, entre marchés et festivals, brocantes, courses hippiques… Il y a d’ailleurs un parcours Tèrra Aventura dédié à cette thématique : « Cent pur-sang Royale ! » Vous ne connaissez pas cette chasse au trésor gratuite !? En voici une présentation.

Villages perchés, accessibles en bus pendant l'été

Villages perchés

La vue panoramique qui vous attend là-haut se mérite… mais l’ascension est l’occasion d’admirer les jolies demeures, ici une porte ouvragée, là une statue…

Au sud de Brive-la-Gaillarde, Turenne est le seul des cinq villages de Corrèze labellisés « plus beaux villages de France » à être totalement accessible par le train (TER depuis Brive). Depuis la tour César, la vue plonge sur les toitures d’ardoises et la campagne alentour. La chapelle de l’ancien couvent accueille des expositions artistiques tandis que les échoppes en bas du village sont devenues des restaurants, bars, boutiques et salons de thé où vous aurez vite fait de reprendre des forces.

En partant vers le sud-ouest, 10 km après Sarlat (soit 45 mn de vélo…), voici Castelnaud-la-Chapelle. Ici les toits sont recouverts de lauzes, les demeures médiévales sont typiquement périgourdines. Depuis le château (qui abrite le musée de la guerre au Moyen-Âge), une vue éblouissante porte sur la vallée de la Dordogne et ses villages de charme (voir le paragraphe suivant). Autre merveille à voir : le château des Milandes, construit au XVème siècle et devenu musée à la mémoire de sa célèbre propriétaire, Joséphine Baker. Le village est accessible grâce aux bus régionaux, en été seulement.

Villages fluviaux par les bus estivaux

Villages fluviaux

Dans cette partie de la vallée de la Dordogne les villages, quand ils ne sont pas perchés, se nichent volontiers au bord de la rivière. D’ailleurs, une promenade en canoë-kayak de 16 km vous emmènera à la rencontre de six des « plus beaux villages » du département.

Distants de 5 km, Beynac-et-Cazenac et La Roque-Gageac sont accessibles en été par les bus régionaux. Embarquez sur une gabarre, cette embarcation à fond plat typique, qui assurait jadis le transport des marchandises, pour avoir un autre point de vue sur ces villages.

Surplombant le village, le château de Beynac est l’un des mieux conservés du Périgord – et servit de décor à plusieurs films dont Jeanne d’Arc et Les Visiteurs.
Les falaises de La Roque-Gageac sont quant à elles occupées par une fort troglodytique, tandis qu’un étonnant jardin exotique prend place dans les ruelles du village.

Plusieurs visites guidées sont proposées, y compris de nuit aux flambeaux. Il existe par ailleurs des parcours Tèrra Aventura pour découvrir ces trésors.

Dans la vallée voisine, Saint-Léon-sur-Vézère arrondit ses ruelles en miroir de la courbe de la rivière dans laquelle il se love. Ce paisible village abrite le château de Clérans, le Manoir de la Salle ainsi qu’une magnifique église romane aux peintures polychromes préservées.

Au nord de la région, près de Châtellerault, la ville thermale de La Roche Posay met en place des bus escapades pour aller découvrir Vicq-sur-Gartempe et Angles-sur-Anglin. Admirez la forteresse et les demeures médiévales ainsi que le travail de broderie à fils tirés "Les jours d'Angles" ; partez pour une balade en canoë, et n'oubliez pas de visiter le centre d’interprétation du Roc-aux-Sorciers et sa frise sculptée datant du Paléolithique.

Villages basques, train et réseau Txik Txak

Villages basques

Changement de style, de couleurs, de paysages et de culture. Ongi Etorribienvenue dans le Pays Basque ! Le réseau de bus Txik Txak vous conduit dans trois villages dotés du fameux label.

À une heure à peine de Bayonne par la ligne n°13, vous arrivez à La Bastide-Clairence, qui s’enorgueillit notamment de posséder le plus vieux trinquet de France – cet espace doté d’un fronton où l’on joue à la pelote basque. Autre monument historique, l’église Notre-Dame de l’Assomption, typique de la région avec sa nef parée de galeries sur deux étages et unique en son genre pour son cimetière-préau. Plusieurs artisans ont élu domicile dans ce joli village.

Au départ de Saint-Jean-de-luz Ciboure, la ligne 45 vous mène rapidement à Sare, au pied de la Rhune, la célèbre montagne basque. « À Sare on a le temps » dit la devise du village. Flânez donc dans les rues avec vue sur les vallons du Labourd, et découvrez de drôles d’instruments de musique, les txalapartas, instruments traditionnels au son envoûtant. Plusieurs rando partent du village, comme celle pour le col de Saint-Ignace.

Le 3ème village se gagne par la ligne 47, depuis Saint-Jean-de-Luz également. Son nom est déjà dépaysant : Ainhoa – il pourrait provenir du basque aino qui signifie « chèvre ». Le chemin de croix jusqu’à la chapelle Notre-Dame de l'Aubépine offre un beau panorama sur le cirque de Xareta et la vallée de la Nivelle. Dans le village, maisons typiques blanches et rouges, maison du patrimoine et église dotée d’un retable en bois doré d'inspiration espagnole.

Villages insolites, en TER ou en bus

Villages insolites

Pour rester dans le piémont des Pyrénées, allons à Saint-Jean-Pied-de-Port, citadelle fortifiée à proximité du col de Roncevaux et dernière étape française sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Une exposition permanente sur ce sujet est à visiter dans la prison des Évêques. Franchissez la porte Saint-Jacques, classée Unesco, puis empruntez le chemin de ronde pour profiter du panorama sur les alentours. Pour une pause romantique, direction les bords de Nive, avec ses maisons à loggia. Le village est aussi connu pour ses bonnes tables et ses artisans d’art. Pour rejoindre Garazi, comme on le dit en basque, prenez le TER 54 depuis Bayonne. Vous pouvez opter pour la version randonnée sur le GR10, avec deux jours de marche depuis la gare de Bidarray.

En remontant vers le nord de la région par la Dordogne, voici Domme - 37 mn de vélo depuis Sarlat et des lignes de bus en été. À flanc de falaise, cette bastide surplombe la rivière. Depuis le belvédère, d’autres grands sites du Périgord se contemplent : jardins de Marqueyssac, villages de Beynac-et-Cazenac et de La Roque-Gageac, château de Montfort… Mais il est une autre curiosité à découvrir ici, sous la halle médiévale : une vaste grotte à concrétions dont les galeries parcourent le sous-sol calcaire. Réaménagée en 2021, un jeu de lumières sublime l’espace.

C’est un autre espace souterrain qui nous conduit enfin à Aubeterre-sur-Dronne, en Charente : la plus haute des églises souterraines d’Europe ! Creusée au VIIème siècle et agrandie au XIIème, ses voûtes taillées à 20 m de haut et ses proportions sont à couper le souffle. Prenez-en la mesure depuis les galeries circulaires, ou lors d’un des concerts du festival « Les Nuits musicales », en été. En surface, la pierre calcaire illumine de sa blancheur les maisons du village. Fier de ses artisans (notamment autour du travail de la terre) et de ses artistes, il fait aussi la part belle aux produits locaux. Pour venir les déguster à l'ombre des tilleuls, prenez le bus régional depuis Angoulême.

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