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Sur la rive gauche de la Dordogne à 20 km de Bergerac, le moulin à papier de la Rouzique constitue un petit hameau à l’ouest de Couze-et-Saint-Front. Grâce à la régularité du débit de la rivière, à la qualité de son eau et à son emplacement géographique, ce village est devenu dès le XVème siècle le berceau de la papeterie dans le Sud-Ouest. La présence du moulin à papier de La Rouzique est attestée dès 1530. Désormais devenu l'Écono-musée du papier chiffon, il est toujours en activité.
En compagnie du papetier et des animateurs de l'association Au Fil du Temps, plongez dans le monde du papier chiffon. Suivez votre guide qui vous raconte l’histoire du papier et vous explique pourquoi la papeterie s’est développée ici, entre Couze et Dordogne. Visitez les différents bâtiments du site puis découvrez comment de petits morceaux de tissus se transforment en feuilles de papier. Tous les jours en été, vous pouvez même fabriquer votre propre feuille de papier et repartir avec !
Au nord d’une boucle de la Vézère sur la commune du Bugue, à quelques kilomètres des Eyzies et de son musée de la préhistoire, venez contempler la grotte préhistorique de Bara-Bahau (prononcez "barraba-ou" en occitan). En se glissant jusqu’au recoin le plus secret de cette cité souterraine ornée de stalactites et de strates marines, les enfants Casterets allaient découvrir, en 1951, trois ribambelles de très grands animaux gravés, chevaux, ours, rennes, aurochs, bouquetins, datant de 15 000 ans (magdalénien). Le mot ribambelle vous fait rire, mais parler de cette vision n’est pas chose facile car fresque désigne plutôt des peintures et frise des gravures de petite taille. Or Bara-Bahau, justement, se pose là car elle n’affiche ni l’un ni l’autre.
Son trésor est une série, gravée sur trois niveaux superposés, d’animaux dont la taille diminue plus on se rapproche du sol. Cela est sans doute lié à la marge de manœuvre des artistes opérant debout, assis ou presque couchés, s'étant faufilés en rampant à l’endroit même où les ours avaient hiberné avant eux. Autre curiosité, il y a les contours essentiels mais aussi les crinières, les ganaches et, à l’intérieur des silhouettes, des tracés parallèles faits avec les doigts qui soulignent les formes et les volumes, eux-mêmes portés par les reliefs de la paroi. De sorte que plus on les regarde, plus on les sent vibrer et moins ils ressemblent à ce que l’on connaît de l’art pariétal dans la vallée de la Vézère, comme s’il l’on saisissait en cet endroit cette forme d’art à un autre stade de son évolution. C’est sans doute pourquoi l’abbé Glory sera bouleversé et déclarera en 1964 « Pour comprendre Lascaux, il faut d’abord voir Bara-Bahau ».
En plein centre de la cité antique de Périgueux, près de la Tour de Vésone et du rempart du Bas-Empire romain, Vesunna, site-musée gallo-romain, est un lieu unique en France. Tout d’abord pour les vestiges de la grande demeure gallo-romaine ornée d'enduits peints, dite « domus de Vésone », découverte en 1959 ; ensuite parce que les murs d'une grande maison sont protégés par un vaste bâtiment conçu par l’architecte Jean Nouvel.
En y entrant, vous profitez d’une vue spectaculaire sur les vestiges. Conçues comme deux balcons superposés, les salles d'exposition permanente dominent en effet le site, tout comme les passerelles qui vous permettent d’observer l’élévation des murs conservés (un mètre environ) ainsi que les exceptionnelles peintures murales. Deux circuits thématiques, animés d’écrans numériques, vous sont proposés : « ville et vie publique » et « maison et vie privée », ainsi qu’un film avec des images 3D présentant le site archéologique de Vesunna.
Entre Bergerac et Sarlat, la cité médiévale de Limeuil occupe une colline au nord d’un cingle (une courbe prononcée de la rivière) de la Dordogne, à la confluence avec la Vézère. Stratégique et facile à défendre, la terrasse calcaire qui domine le village est occupée depuis des temps anciens, par les Magdaléniens (y ont été retrouvées des plaques gravées de figures animales datant d’environ 10000 ans av. J.C.), les gaulois puis les romains qui édifièrent ici un oppidum et, enfin, par des seigneurs du Moyen-âge, dont Isabeau de Limeuil, cousine de Catherine de Médicis.
Classé dans les plus beaux villages de France, Limeuil se divise en deux, la place du port face aux deux rivières qui témoigne de la prospérité du commerce fluvial, le village haut accessible par trois portes (porte du port, porte du Récluzou et porte du Marquisat). Il faut y découvrir, au fil de ses ruelles escarpées, ses maisons frappées d’écussons, ses andronnes, ses latrines, ses échoppes, ses Jardins Panoramiques et, un peu en dehors, la Chapelle Saint-Martin, l’une des plus belles constructions romanes du Périgord.
Petit village perché dans son écrin de verdure à quelques kilomètres de la rivière Vézère, Savignac-de-Miremont possède l’un des plus anciens gisements préhistoriques du Périgord Noir : le Gisement de la Ferrassie. Découvert en 1896, ce site est célèbre pour ses sépultures néandertaliennes, ainsi que par un ensemble de blocs gravés de figures féminines et animales constituant les plus anciennes manifestations d'art préhistorique.
C’est auprès de la billetterie de la Grotte de Font-de-Gaume que vous réservez votre visite du Gisement de la Ferrassie. Votre guide vous présente la stratigraphie du site : c’est dans le plus ancien niveau, vieux de 100000 ans, que l’on a mis au jour plusieurs tombes datant du Néandertal attestant l’existence de rites funéraires élaborés.
Vous pouvez également découvrir le gisement en empruntant la « boucle de la Ferrassie », un sentier de découverte aménagé par le Pôle International de la Préhistoire au départ de la commune de Savignac-de-Miremont. Ne repartez pas sans avoir visité l’église du village, un édifice du XIIème siècle qui abrite un très beau retable de bois polychrome.
À quelques pas de la cathédrale Saint-Front dans la ville médiévale de Périgueux, le Musée Militaire des Gloires et Souvenirs du Périgord a été créé en 1909. Le jour de son inauguration, même Aristide Briand, le Président du Conseil, était présent ! Installé dans un immeuble légué par Napoléon Magne, ancien capitaine de cuirassiers, le musée regroupe les souvenirs militaires rapportés par les Périgourdins au cours de leurs campagnes, qu'ils se rapportent à la vie quotidienne du soldat ou aux faits d'armes de leurs régiments.
Aujourd’hui, plus de 20000 objets vous sont présentés, tous remarquables, rares ou pittoresques. Du Moyen-Âge à nos jours, revivez « l’ordinaire » de nos soldats. Attardez-vous devant le clairon avec lequel le caporal Desvignes a sonné la charge lors de la bataille de Coumiers, pendant la guerre de 1870, ou encore devant le sabre du général Lassalle. Le second étage du musée expose l'histoire des troupes d'Outre-Mer, de la Seconde Guerre mondiale jusqu'à la Guerre d'Algérie.